A propos du symbole d’Athéna

Athéna est connue pour être la Déesse de la Sagesse et de la Guerre. Mais elle est aussi celle de la fécondité ; protectrice des enfants ; inspiratrice des arts et des travaux de paix… Par ailleurs, son nom est associé aux entreprises héroïques. Elle est la fille préférée de Zeus, son père, et la plus aimée des Dieux de l’Olympe.

Sa venue au monde est spectaculaire. En voici le récit :

Le Roi des Dieux était épris de la belle Métis (une océanide, qui avait le pouvoir de se transformer en n’importe quoi). Mais celui-ci fut dupé par Ouranos (divinité démiurgique – architecte de l’Univers) qui lui a prédit qu’un enfant plus puissant que lui allait naître de son union avec sa bien-aimée. Alors, lorsqu’il apprit que cette dernière était enceinte, il prit peur et voulut déjouer la prédiction. C’est ainsi qu’il eut l’idée de défier Métis de se changer en goutte d’eau pour l’avaler.

Quelques mois plus tard, Zeus fut pris d’atroces migraines, alors il supplia Héphaïstos (Dieu du feu, de la Métallurgie et des Volcans) de le libérer de son mal. Et celui-ci ne trouva pas mieux que de lui fendre le crâne d’un coup de hache, libérant de ce fait sa fille Athéna.

C’est ainsi que notre Déesse naquit, jaillissant du front de son père, déjà adulte, vêtue d’une armure, brandissant sa lance et son bouclier, en poussant un cri formidable. Ce qui fit frissonner Ouranos et Gaïa (la Terre-Mère) et marqua un bouleversement dans l’histoire du Cosmos et de l’humanité.

Une pluie de Neige (pureté) et d’Or (richesse) se répandit sur la ville de sa naissance, avec la double fonction : celle qui féconde comme la pluie et celle qui illumine comme le Soleil. Cette Neige d’Or étant aussi l’art qu’engendre la science qui fait grandir, toujours plus beau, sans recourir au mensonge et à la magie.

Zeus ressentit tout de suite un grand amour pour la fille qu’il avait mise au monde et la confia au Dieu Triton, afin de l’éduquer. C’est ainsi qu’elle passa ses premières années au lac Tritonis avec Pallas, la fille de Triton.

Très vite, les deux jeunes femmes sont devenues très proches, jusqu’à se considérer comme des sœurs. Elles s’entrainaient souvent à se battre jusqu’au jour ou Zeus, croyant sa fille en danger, voulut la protéger en s’interposant devant Pallas ce qui eut pour effet de la tétaniser et de lui faire baisser sa garde. Et c’est ainsi qu’elle reçut un coup mortel de la part de son amie Athéna.

Un chagrin immense s’empara d’elle, car elle avait tué une des personnes qu’elle aimait le plus au monde. Alors, elle érigea une statue en son honneur auprès de son père sur le Mont Olympe et signa dorénavant « Pallas Athéna ».

Plus Athéna grandissait et plus l’amour de Zeus grandissait à son égard, à tel point qu’il lui accordât une place privilégiée à ses côtés. Ce qui ne manqua pas de susciter des jalousies, notamment de la part de son frère Arès, également Dieu de la Guerre. D’autant que très vite, elle se révéla être une grande stratège et s’imposa comme la conseillère de son père qui prit l’habitude de la consulter pour bénéficier de sa sagesse. Il avait une telle confiance en sa fille qu’il ne lui cachait aucun secret. Il lui indiqua notamment l’emplacement de ses armes et lui permit de les lui emprunter. C’est ainsi qu’on la retrouve dans diverses aventures, armée de l’attirail de son père, par exemple son bouclier sur lequel elle accrochera la tête de Médusa.

Un jour, Athéna se trouva en conflit avec Poséidon, le Dieu de la Mer, pour définir qui devait posséder l’Attique (péninsule grecque) et devenir le représentant de sa ville. Ils choisissent alors comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire, qui leur demanda de faire chacun une offrande, afin de les départager.

Poséidon frappa alors l’Acropole de son trident et en fit jaillir un étalon noir invincible au combat (dans certaines légendes, on dit qu’il s’agissait d’une source d’eau salée). Quant à Athéna, elle leur offrit un olivier symbolisant la sagesse… Cécrops jugea que le présent de la Déesse était bien plus utile pour son peuple, et c’est ainsi qu’elle devint leur protectrice et leur ville se nomma dorénavant : Athènes.

Les légendes ont fait d’Athéna la protectrice des Héros, des Dieux et des chefs grecs. Elle défendit son père lors de la bataille et de la révolte des Géants, apporta son aide à Héraclès durant ses travaux, offrit son soutien à Persée dans son épopée contre Médusa et protégea Ulis à travers ses nombreuses péripéties.

La guerre était omniprésente dans le monde des cités grecques qui avaient besoin d’être protégées tant physiquement que spirituellement. Notre Déesse représentait l’art de se protéger et de prévoir les combats à venir, l’aspect ordonné de la guerre qui obéit à des règles. Alors que l’art du combat lui-même était incarné par Arès, son frère, dans sa sauvagerie meurtrière.

Enfin, elle est généralement représentée accompagnée d’une Chouette, en relation avec la Lune qui symbolise la connaissance rationnelle, la réflexion qui domine les ténèbres, les forces de l’inconscient et les dons de clairvoyance des Dieux.

D’après le « Dictionnaire des Symboles »

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