Les Femmes et la Société

On ne naît pas femme : on le devient !

Parlons des idées qui ont été véhiculées par Simone de Beauvoir, une des figures principales du courant féministe des années 50 et autrice de « le Deuxième sexe I et II ». Tout simplement parce que son oeuvre a marqué les esprits français, même de ceux qui ne l’ont pas lu. Et que je ne pouvais pas ne pas en parler étant donné que ce projet d’adresse exclusivement aux femmes.

Dans ces ouvrages on y trouve deux suggestions fondamentales. La première est que c’est notre société qui fait des femmes ce qu’elles sont. Et la deuxième, c’est que ce sont les hommes qui sont responsables de ce qu’elles « endurent » depuis des millénaires.

Si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire à propos de ces livres de référence, je vous invite à lire l’analyse qui en est faite sur La-Philosophie.com

Je suis d’accord avec le fait que nous en avons pris plein la figure à travers les siècles et que la condition féminine est franchement déplorable sur la majeure partie des continents. D’accord aussi avec le fait que c’est la société ou l’inconscient collectif, qui nous façonne. Il suffit de faire un tour dans un magasin de jouet pour s’en rendre compte. Dès son plus jeune âge, la petite fille se voit attribuer des rôles bien différents de ceux des petits garçons.

Mais si je ne m’abuse, cette société est constituée d’autant de femmes que d’hommes. Et je pense que ces derniers sont tout autant que nous soumis à ce que la société attend d’eux : un garçon, ça doit être fort, ça ne doit pas pleurer et savoir se battre, ça doit aussi savoir bricoler et réparer des trucs, et puis gagner du pognon pour prendre soin de sa famille, et cetera, et cetera.

C’est vrai que les hommes sont plus forts que nous de par leur constitution corporelle (du moins après leur adolescence, car avant, c’est bien souvent les filles qui sont les plus agiles et les plus costaudes), du coup il vaut mieux ne pas être en conflit avec eux, car certains mecs sont suffisamment abrutis pour abuser de leur supériorité physique et tenter de nous soumettre. Mais faut-il pour autant considérer qu’ils sont responsables de toutes les discriminations que subissent les femmes ?

Figurez-vous que je me méfie des « raccourcis clavier » et des croyances quelles qu’elles soient, car en général, elles ne nous donnent que deux choix d’adhésion possibles : soit on est d’accord, soit on ne l’est pas ! Et je ne pense pas que des sujets aussi sensibles que ceux-là ne sont que blancs ou noirs. J’aimerai donc partager avec vous ma vision du monde dans lequel nous vivons.

Personnellement, je trouve qu’il n’est pas sain de donner trop de crédit aux raisons extérieures à nous concernant nos échecs, parce que cela a tendance de nous détourner de nos responsabilités et à nous empêcher de mettre en place des solutions satisfaisantes.

Par ailleurs, j’ai constaté que les gens adhéraient à des idées sans avoir véritablement pris le temps et la peine d’y réfléchir par eux-mêmes. S’il est très instructif de lire des livres, d’écouter des discours, de discuter et d’échanger avec d’autres, je pense qu’il est encore plus important de s’interroger sur ce que l’on ressent et que l’on pense par soi-même.

Très tôt dans ma vie, j’ai adopté un œil critique sur ce qui m’était présenté et j’ai souvent refusé d’admettre comme allant de soi ce qu’on cherchait à m’enseigner… Ce qui m’a valu pas mal d’heures de colle quand j’étais môme et je me suis même fait virer du cours de catéchisme quand j’avais 11 ans : « Pascale, pose beaucoup trop de questions, ça dérange les autres ! »

Pour tout vous dire, je n’ai jamais beaucoup aimé les rassemblements qui se faisaient autour d’idées, tels que les partis politiques, les courants philosophiques, les fans-club, bref ! tout ce qui amène les gens à adhérer à une quelconque idéologie, parce que j’ai toujours craint la manipulation.

Je trouve qu’il est extrêmement facile de déformer les messages qui sont véhiculés au sein de ce type de groupes, facile aussi de les reprendre en les passant au travers de filtres douteux pour les transformer et les récupérer afin d’en faire ce qui nous arrange.

Comme vous avez pu le lire dans mon « A propos« , je suis coach professionnelle depuis 1999 et par définition, un coach ne se laisse pas abuser par les circonstances extérieures qui entravent la réalisation de ses projets ou de ceux des personnes qu’il ou elle accompagne. L’une de ses fonctions principales, c’est de toujours privilégier l’action et de trouver des solutions face aux obstacles rencontrés.

Le coaching tire ses origines des techniques de motivation qu’utilisaient les entraîneurs de Tennis et de Golf. Le but est donc de faire gagner son « athlète », ce qui induit qu’on ne va certainement pas donner de crédit aux difficultés rencontrées, car celles-ci font parties intégrantes du processus. Je dirais même que s’il n’y en avait pas, ça ne serait pas vraiment intéressant (voir « la quête du héros »)…

Pour illustrer cela, j’aimerai vous parler d’une technique que j’ai étudiée dans le cadre ma formation de coach : il s’agit de la PNL ou Programmation Neuro-Linguistique. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une méthode tirée des travaux d’un psychiatre et psychologue américain qui est considéré comme étant le père fondateur de ce que l’on appelle les thérapies brèves : Milton Erickson. Très utile pour permettre son « athlète » de se dépasser.

Bref ! La PNL nous invite à considérer, entre autres, que : « la carte n’est pas le territoire ». Ce qui veut dire que la réalité telle que nous nous la représentons dépend de la vision toute personnelle que nous avons du monde qui nous entoure. Autrement dit, chacun possède une réalité qui lui est propre parce que son histoire, son parcours, ses valeurs, ses croyances, lui sont propres. Que personne ne ressemble à personne. Même les membres d’une fratrie et les jumeaux sont différents, parce qu’ils ne ressentent pas les mêmes choses, ne vivent pas les mêmes choses et ont des représentations différentes du monde.

Le hic, c’est que nous confondons trop souvent notre réalité (notre carte) avec la réalité (le territoire). De plus, chacun peut se laisser embarquer par des points de vue qu’il n’a pas choisis de son propre chef, mais auquel il a donné son accord sans même s’en rendre compte. Ce qui ravit particulièrement les marketeurs, les publicitaires, les journalistes et les politiques…

Mais revenons à nos moutons !

Pour ma part, je ne me suis jamais sentie inférieure à un garçon. Ni en force (je pratique des arts martiaux depuis l’âge de 15 ans), ni en intelligence. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai jamais rencontré personne qui a cherché à me faire sentir inférieure… Bien au contraire. Mon parcours personnel a été jalonné d’individus qui ont tenté de me rabaisser. Avoir des idées et l’envie de les exprimer, ça peut donner envie aux autres de nous faire rabattre notre clapet. Mais je suis bien forcée de l’avouer, il n’y avait pas que des hommes dans le lot. Certaines femmes ont été très virulentes à mon égard, surtout lorsque j’étais jeune et inexpérimentée.

Je me souviens par exemple qu’au tout début de ma carrière de formatrice (on devait être en 1996), une femme qui était responsable de la formation d’un grand groupe a voulu me faire part de ce qu’elle pensait de mon intervention, alors que je venais d’animer un séminaire de 3 jours sur la gestion du temps face à des cadres supérieurs… Et elle m’a dit texto : « Mademoiselle, depuis que je fais ce métier, vous êtes la pire formatrice que je n’ai jamais vue ! »

Ce qui était surement vrai à l’époque. Mais pourquoi cette femme a-t-elle ressenti le besoin de me rabaisser de la sorte ? C’était la première fois que je travaillais avec elle et elle ne m’avait jamais donné de directives, ni même pris le temps de regarder mes supports ou de se donner la peine de construire avec moi le contenu pédagogique qu’elle attendait.

Je pense depuis longtemps qu’une bonne partie des êtres humains, de tous les êtres humains, vivent dans la crainte qu’il n’y ait pas assez de place pour tout le monde dans notre société et que pour briller, il vaut mieux chercher à éteindre la lumière de l’autre.

Alors, si nous devons combattre quelque chose, ce sont les jeux de pouvoir et de manipulation.

En pratiquant l’Aïkido, j’ai découvert la notion de Ki ou d’énergie. Aïkido signifiant : « la voie de l’énergie » (voir mon livre « ReiKi, la voie de la transformation »), ce qui m’a ouvert l’esprit sur le fait que les êtres humains, et tout ce qui vit sur Terre, sont constitués d’énergie qui circule à travers leurs corps, mais aussi qu’elle se transmet d’un individu à un autre. Morihei Ueshiba (fondateur de l’AïKiDo : 1883-1969) et Mikao Usui (fondateur du ReiKi : 1865-1929) étaient contemporains et ont enseigné chacun à leur façon le concept du Ki.

En apprenant à équilibrer cette énergie dans notre corps, nous pouvons trouver notre équilibre et ne plus avoir besoin de prendre de l’énergie aux personnes qui nous entourent. Pour cela, nous devons commencer par prendre conscience de l’existence du Ki, tout en admettant que souvent nous manquions d’énergie et qu’il nous faut prendre le temps de refaire le plein. Comme une batterie qui a besoin de se brancher sur le secteur pour se recharger !

D’où l’importance de la méditation, des balades en pleine nature et du partage de moments heureux, car tout ce qui nous procure du plaisir naturellement nous permet de recharger nos batteries.

Malheureusement, la plupart des gens n’ont jamais pensé à cela et ne l’envisagent même pas. Du coup, lorsqu’ils ressentent le manque d’énergie, ils ne cherchent pas à retrouver leur équilibre en prenant soin d’eux et font la seule chose qu’ils ont appris instinctivement lorsqu’ils étaient enfants, et pas encore autonomes, ils prennent l’énergie des autres. Pour cela, ils cherchent à les déstabiliser en les manipulant, afin qu’ils en perdent p ou à attirer l’attention sur eux en créant des clashs pour les ponctionner.

J’ai conscience que je vous balance beaucoup de notions en peu de lignes, mais supposez un instant que c’est effectivement ce qui régit le mode de fonctionnement des êtres humains. Je ne vous demande pas de me croire sur parole, pas après ce que j’ai écrit au début de cet article. Je vous demande juste de faire appel à votre esprit critique et de passer au crible vos émotions et votre ressenti à propos de ce que je viens de vous présenter.

N’avez-vous jamais eu l’impression que certaines personnes vous épuisaient, alors que d’autres au contraire vous nourrissaient, rien que par leur présence ?

J’ai voulu aborder le sujet de l’énergie parce qu’au fond de moi, je ne crois pas que les hommes soient à l’origine de ce que les femmes endurent dans ce monde, car je ne crois pas aux victimes. Je ne crois qu’aux jeux de pouvoirs et de manipulation. Ainsi qu’aux vides et aux pleins d’énergie, de Ki.

D’ailleurs, savez-vous que le mot « victime » désignait à l’origine les personnes qui avaient le privilège d’être sacrifiées aux Dieux. Pour que ce soit envisageable, une « victime » devait être soit le plus vaillant des guerriers, soit la fille (unique) d’un Roi. Par ailleurs, la « victime » devait donner son consentement et son sacrifice ne pouvait être qu’un choix délibéré de sa part… Ce qui change tout à fait l’idée qu’on se fait à propos des « victimes ». (A ce sujet, je vous invite à lire l’article d’Agnès Giard « La femme est-elle une victime ?« )

Bien sûre que le monde est rempli de gros cons, qui usent et abusent de leur ascendant sur les autres… Mais il y a aussi un paquet de grosses connes.

Et si c’était simplement des gens qui se sentaient plus démunis que d’autres et qui ne savaient pas faire autrement que de les rabaisser pour exister, tellement l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes ne vaut pas plus qu’un pet de lapinou !!! Et si ? Posez-vous simplement la question ;o)

©PascaleBaumeister – Tous droits de reproduction réservés

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