Histoire de Femme

Chemin de Femme

Bonjour, je me présente, je suis Pascale Baumeister, l’autrice de ce Blog et je vous avoue que j’ai eu beaucoup de mal à me lancer dans ce projet destiné aux femmes. Pourtant, cela fait des années que j’y pense, mais je ne me sentais pas tout à fait à la hauteur de la vision de ce que je voulais en faire. Ou peut-être que j’avais simplement peur de ce qu’on allait penser de moi. Peur du regard que les hommes de ma vie et les gens en général, allaient porter sur moi.

La majorité des femmes sont d’accord sur ce point : Etre une femme dans ce monde c’est bien compliqué !

Souvent, elles se l’avouent lorsqu’elles sont entre elles. Mais rarement en public, rarement lorsqu’elles sont face aux hommes. C’est quasiment inavouable en société. On n’en parle pas. On fait avec. On fait comme si… On évite de faire sa chochotte en pleurnichant sur son triste sort et on fuit les réflexions du genre :

« Ça va ! Il y a pire comme condition… Regarde ce qui se passe ailleurs dans le monde ! Ici, en Europe, les femmes sont bien protégées ! »

« C’est bon, vous l’avez eu votre droit de vote et vous avez même le droit de faire des boulots d’homme, d’avoir un compte bancaire ou de monter votre boite… Qu’est-ce que vous voulez de plus ? »

« Tu ne vas pas faire ta féministe quand même ?!? C’était marrant dans les années 70 quand vous brûliez vos soutifs, maintenant ça n’a plus de sens ! »

« Tu ne trouves pas que ça manque de dignité tout ça ? Aller te plaindre devant tout le monde parce qu’un homme t’a mis la main aux fesses ! Fallait pas mettre une jupe aussi moulante aussi… Tu cherches les ennuies ou quoi ? »

Bref ! le type de réflexion qui incite à rentrer dans sa coquille et à éviter à tout prix de faire parler de soi pour ne pas casser son image.

Mais je ne suis pas une chochotte et je déteste me plaindre, tous ceux qui me connaissent vous le diront. Beaucoup me considèrent même comme une battante, une guerrière. Comme une femme qui ose et qui réalise de choses que la plupart des personnes de font pas.

C’est vrai que j’ai accompli des tas de trucs dans ma vie et que je n’ai pas peur de me lancer dans de nouveaux projets… la plupart du temps. Sauf là ! dans le cas de ce projet-ci.

J’ai plus d’un demi-siècle et c’est la première fois de ma vie que j’ose écrire un article sur le thème des femmes. Même si, soyons honnêtes, je n’ai pas encore écrit grand-chose et que je ne sais même pas ce que je vais vous raconter. J’ai tellement de choses à partager.

Comme je l’ai écrit plus haut, comme bien des femmes, j’ai appris à fermer ma gueule, à me contenir. Toute petite, on me sommait souvent de me taire et de ne pas « trop déborder ». Je devais être bien sage, montrer l’exemple, ne pas trop faire parler de moi… éviter de m’imposer et de prendre la parole sans qu’on me l’ait accordé. D’ailleurs, est-ce qu’on se souciait vraiment de ce que j’avais à dire ?

Tentative de domestication

Née dans une culture d’origine méditerranéenne, grecque pour être plus précise, on attendait de moi que j’apprenne à tenir mon rôle de future épouse et de future mère. Je devais savoir cuisiner, coudre et même bricoler de petites choses. Et j’étais très douée pour cela, j’ai même voulu en faire un métier. Dans un premier temps, je suis devenue costumière pour le cinéma…

Mais manque de bol, j’avais aussi une personnalité. Et malgré tous mes efforts, celle-ci voulait s’exprimer. Et tous ces costumes qu’on me demandait d’endosser étaient bien trop petits pour moi. Je m’y sentais vraiment à l’étroit.

Vers l’âge de 25 ans j’ai fait un premier bébé et j’ai adoré devenir maman. Mais ce nouvel acte de ma vie ne ressemblait en rien à ce qu’on attendait de moi. Une partie de ma famille m’a même reniée. Oups ! Je n’étais pas mariée. Pire, j’étais mère célibataire… « On a toujours sus que tu allais mal tourner ! »

6 ans plus tard, j’ai essayé de m’acheter une « réputation » et j’ai dit « oui » au premier homme qui m’a demandé ma main. J’avais tellement hâte de redorer mon blason auprès de ceux qui, à l’époque, comptaient pour moi. Mais ça a été un fiasco total et la seule chose qui est ressorti de cette union, c’est un charmant deuxième petit garçon.

Au final, j’ai élevé ma famille toute seule et petit à petit, j’ai rayé de ma vie toutes les personnes qui se permettaient de me juger et ne m’acceptaient pas telle que j’étais. Ce qui fut long et plutôt douloureux.

Etre indépendante pour mieux gérer mon temps

Je n’ai pas trouvé mieux que d’être indépendante professionnellement pour m’occuper de mes enfants. Certes, c’était compliqué, mais j’étais libre d’organiser mon temps comme je le voulais pour prendre soin de mes petits loups d’amour et je faisais quelque chose que j’aimais particulièrement : amener des personnes à réfléchir, à se remettre en question pour prendre leur vie et leur destinée en main…

C’est curieux de constater comment la Vie nous conduit sur les chemins de ce dont nous avons tant besoin pour nous accomplir.

Durant des années, je n’ai pas véritablement pris soin de ma carrière. Je me suis contenté d’agir. Mais j’ai eu beaucoup de chance, car j’ai fait des choses plutôt sympas. J’ai même écrit des livres (4). Ce qui m’a permis de gagner correctement ma vie, enfin juste assez pour élever mes fils. Pas tellement plus.

Aujourd’hui, ils sont adultes et la question qui me taraude depuis un certain temps, c’est : qu’est-ce que je vais faire de cette nouvelle tranche de vie ? Et le premier sujet qui s’est imposé à moi, comme une évidence, c’est la cause des femmes.

Le Projet « Cap Athéna »

J’envisage donc de construire et d’animer une « communauté », un « collectif » de femmes, afin de réfléchir avec elle sur les sujets épineux qui encombrent leurs vies, et évoluer ensemble sur le chemin de la réalisation de soi en tant que femme, mère, professionnelle, voir, de leadeuse.

Cela fait des années qu’en réalité je les accompagne, sans avoir réellement cherché à le faire, car ce sont elles qui sont venues à moi.

Souvent, j’ai eu l’impression de ne pas en savoir beaucoup plus qu’elles. J’avais juste une petite longueur d’avance, car je suis quelqu’un qui se pose des tas de questions depuis son plus jeune âge… Parce que j’aime apprendre, que je lis beaucoup, que je rencontre des gens très différents de par mon travail de formatrice et de coach et que j’aime m’entretenir avec eux pour mieux les comprendre. Ce qui ne veut pas dire que je détienne toutes les réponses, loin de là. Mais je m’interroge sur tout et tout le temps. C’est comme ça ! Et le fruit de mes réflexions m’a amenée à écrire.

J’ai le sentiment d’être au début d’un chemin. Et je n’ai aucune idée de là où il mène. Mais je chemine en confiance et je suis curieuse de découvrir ce vers quoi il m’emportera. Le plus important, c’est que je n’ai pas envie d’avancer seule. D’où ce projet.

Alors, à très vite pour la suite !

Amicalement,

Pascale

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