Etre authentiquement soi-même !

Etre authentiquement soi-même pourrait être une quête. Mais parfois, nous n’avons pas l’idée de ce que cela signifie, ni quelle différence cela ferait dans notre vie d’être réellement soi.

Alors, permettez-moi de vous poser ces questions :

• Qui seriez-vous si vous étiez authentiquement et honnêtement vous-même ?
• Que ferriez-vous différemment si vous osiez exprimer ce qui vous tient à cœur sans tabou, ni contrainte ?
• Qui seriez-vous si vous n’aviez pas peur du regard ou du jugement des autres et que vous vous sentiez en parfaite sécurité, tout le temps ?
• Qu’oseriez-vous entreprendre ou accomplir si vous aviez parfaitement confiance en vous, si vous ne craigniez pas de vous tromper, que vous étiez certaine de ne pas échouer ? Et même si cela arrivait, cela n’ébranlerait en rien votre assurance !

Malheureusement, nous sommes rarement nous-mêmes ! Parfois, nous pensons être authentiques, mais en réalité, il y a de fortes chances que nous ayons fabriqué une sorte de personnage qui nous donne l’illusion que nous le sommes. Je vous explique pourquoi un peu plus loin.

Un jour, j’ai pris conscience que j’avais passé de nombreuses années à jouer des rôles pour tenter de correspondre aux attentes de ceux qui m’entouraient, qui étaient sensés m’aimer et m’accepter telle que j’étais. Et je sais qu’il y a de fortes chances que vous en ayez fait tout autant.

Lorsque j’étais petite, mon papa me reprochait ouvertement de ne pas être un garçon et il nous appelait, ma sœur et moi, les pisseuses… un petit mot gentil, selon lui, mais qui en réalité m’a marqué au fer rouge.

Durant une grande partie de ma vie, j’ai agi afin de faire en sorte que les gens pensent que je n’en étais pas une… de pisseuse. Puis je me suis aperçu que je ne pouvais pas faire disparaître cette étiquette, ainsi qu’un paquet d’autres étiquettes attribuées à mon sexe tel que :

• Une fille, ça doit être doux, calme, aimable, ça ne doit pas faire trop de bruit, ni se faire remarquer.
• Ça doit bien se tenir en société et croiser les jambes pour pas qu’on voie sa culotte.
• Ça doit savoir faire la cuisine, la couture, le tricot (je vous rappelle que je suis d’origine grecque).
• Ça doit être jolie, mais pas trop, parce que sinon, ça risque de mal tourner.
• Ça doit surtout faire ce qu’on lui dit de faire, parce que son avis, on s’en moque…

Je me suis rendu compte que je luttais pour me défaire de certains stéréotypes et que c’était parce que je m’y opposais farouchement que je les invitais à prendre racine en moi. Le simple fait d’être contre quelque chose fait que la chose existe. Vous comprenez ?

Si je vous demande par exemple de ne pas penser à un cheval ailé, parce que ça n’existe pas. Vous devez y penser afin de tenter de ne pas y penser. En vous demandant de ne pas y penser, j’ai induit en vous l’idée même du cheval ailé et du coup, vous ne pouvez vous en défaire, n’est-ce pas !

Et bien, toutes ces idées saugrenues à propos de ce qu’on doit être ou ne pas être parce qu’on est une femme, c’est comme l’image du cheval ailé. On ne peut pas s’en défaire en se persuadant simplement que ça n’est pas ce qu’on est. Vous me suivez toujours ?

Mais alors, que doit-on faire pour être authentiquement soi-même si ce n’est pas en cherchant à se détacher de ce qu’on veut éviter d’être, comme par exemple être une pisseuse et tout ce que cela peut induire dans notre esprit en termes péjoratifs et limitants ?

J’aimerais aborder avec vous le concept des « 3 MOI« , afin de vous donner une idée de la façon dont se construit notre personnalité depuis notre plus tendre enfance :

Tout d’abord, il y a notre « MOI AUTHENTIQUE« , qui représente la réalité de ce que nous sommes lorsque nous venons au monde, avant même que nous soyons imprégnés par ce que la société, nos parents, notre famille projettent sur nous et attendent de nous. Avant une forme de domestication qui peut même démarrer avant notre naissance, lorsque nos parents ont appris que nous étions une fille (ou un garçon).

Mais notre « MOI AUTHENTIQUE » se retrouve très vite enfoui sous une couche de honte, de peur, de culpabilité à propos de la personne que nous craignons d’être. Une image de soi négative induite par le monde qui nous entoure. Vous savez, tous les jugements ou injonctions prononcés par les adultes à notre propos durant notre enfance. Ces mots que nous avons fini par redouter parce que nous nous sommes dit qu’il ne fallait surtout pas que nous soyons comme ça si nous voulions que les gens continuent à nous aimer, à prendre soin de nous, à nous protéger et même à nous nourrir. Parce que lorsqu’on est petite, on dépend entièrement du bon vouloir des adultes qui nous entourent.

Alors sur notre « MOI REDOUTE« , nous avons commencé à construire notre « MOI PRÉTENDU« , notre personnalité. Un masque, et même plusieurs, qui nous garantissait notre adoption au sein de notre communauté.

Si nous sommes bonne actrice (parce qu’en réalité nous n’avons pas le choix – du moins, pas quand nous sommes enfant), nous avons réussit à faire en sorte que les autres pensent que cette dernière couche, notre « MOI PRÉTENDU« , c’est nous ! Alors qu’il n’en est rien. Mais à force de faire semblant d’être celle qu’on n’est pas, on finit par s’y perdre et ne plus savoir qui on est vraiment.

Nous nous battons vaillamment pour nous assurer que personne ne voit notre « MOI REDOUTE » et nous oublions complètement que notre « MOI AUTHENTIQUE » étouffe sous tous ces masques à la con.

Cela fait plus d’une dizaine d’années que j’accompagne des femmes dans le développement de leur marque personnelle et je constate qu’il est souvent très difficile pour elles de révéler qui elles sont, quels sont leurs talents, leurs atouts. Difficile aussi de savoir ce qu’elles veulent faire de leurs vies, parce que lorsqu’on ne sait pas qui on est, on n’a pas confiance en soi et on ne peut pas dire concrètement ce qu’on veut ou peu accomplir.

Pour résumer le concept des « 3 MOI« , je dirais que lorsque nous venons au monde nous sommes comme des diamants purs, translucides, brillants. Et lorsque nous grandissons, notre personnalité se couvre de craintes et de peurs. Alors, nous faisons semblant d’être ce que nous ne sommes pas, afin de rendre notre personnalité plus séduisante aux yeux du monde.

Mais si nous nous donnons la peine de dégager ce qui encombre notre personnalité, les gens verraient que nous sommes de vrais diamants et nous n’aurions plus besoin de faire semblant d’être ce que nous ne sommes pas.

Lorsqu’on commence à honorer son « MOI AUTHENTIQUE » en faisant fi de ce que les autres pensent ou attendent de soi, on passe de la position passager à celle de conductrice et ça change tout !

On acquiert alors de l’aisance, de la confiance et certainement plus de plaisir dans la vie.

Ce qui ne veut pas dire qu’on n’a plu de problème, car être authentiquement soi-même, ça n’est pas pour plaire aux autres qui continuent à attendre qu’on se comporte comme ils le souhaitent… Je dirais même que c’est un véritable challenge, ainsi qu’un apprentissage qui peut prendre du temps.

Pour être Soi, il faut retrouver sa véritable nature, se reconnecter à la Femme Sauvage, non domestiquée, qui est en nous et avoir confiance en ce qu’il y a au plus profond de soi-même. Oser se dire que ce sont les autres qui ont tort à notre sujet. Ne pas se laisser convaincre de notre faiblesse, de notre petitesse. Faire émerger ce qu’il y a de plus puissant en nous.

Quand je travaille avec des femmes dans le cadre de séminaires, je leur propose d’aller à la rencontre d’elles-mêmes grâce à une méditation que voici :

Installez-vous au calme et concentrez-vous sur votre respiration en cherchant à faire abstraction de ce qui vous entoure.
Allongez progressivement votre expire par rapport à votre inspire. Comptez mentalement 4 temps d’inspire pour 6 temps d’expire, puis 8.
Prenez tout le temps dont vous avez besoin pour vous détendre et délier vos muscles les uns après les autres, sur chaque expiration.
Si vous n’avez pas l’habitude de méditer, prenez par exemple un bain, baladez-vous en pleine nature ou profitez de n’importe quel moment de détente pour permettre à votre mental de s’apaiser.
Lorsque vous vous sentez parfaitement détendue, les yeux fermés, concentrez-vous entre vos deux yeux et imaginez que vous vous retrouvez au beau milieu d’une clairière entourée d’herbe grasse et de fleurs multicolores avec un chemin en plein milieu.
Au bout du chemin, vous voyez apparaître au loin une Femme qui vient à votre rencontre.
Lorsque celle-ci se retrouve face à vous, vous constatez qu’elle vous ressemble comme deux gouttes d’eau, mais pas tout à fait, car cette femme est en réalité votre Moi Authentique, non domestiqué, non formatée. Elle n’a jamais été obligée de faire quoi que ce soit pour plaire ou pour se faire admettre par les personnes qui l’entourent. Elle ne s’en préoccupe même pas.
Alors, prenez le temps de l’observer pour chercher à comprendre qui elle est et qu’est-ce qu’elle a de différent de vous. Est-ce son comportement ? Sa manière de se tenir ? Sa manière de regarder, de voir ce qui l’entoure ?
Rapprochez-vous d’elle à présent, tout près, jusqu’à entrer en elle pour voir le monde à travers ses yeux, ressentir les choses comme elle les ressent, appréhender la vie et même l’avenir comme elle !
Concentrez-vous sur vos sensations et faites en sorte qu’elles deviennent vôtres. Faites cela jusqu’à ce que vous en ayez assez.
Il sera alors temps de retrouver votre propre corps. De retrouver le chemin, la clairière, l’herbe grasse, les fleurs.
Dites au revoir à votre Double Authentique en sachant que vous pouvez la rejoindre à n’importe quel moment par la pensée, afin de lui demander de vous guider, de vous inspirer pour être de plus en plus vous-même jusqu’au jour où sa personnalité vous appartiendra totalement et fera de vous ce que vous êtes vraiment.
Changez doucement de rythme respiratoire. Allongez votre inspire par rapport à votre expire.
Puis ouvrez les yeux et profitez de l’instant présent, encore un peu…
Notez sur une feuille ou dans un carnet ce que vous avez découvert à propos de votre Moi Authentique.

Essayez et dites-moi ce que vous pensez de cette méditation. De nombreuses femmes m’ont dit qu’elle leur avait beaucoup apporté et de tout mon cœur, je souhaite qu’il en soi de même pour vous !

Amicalement,

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